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Tout au long d’une série de 5 articles, nous vous racontons l’histoire de la conception à l’ouverture de Big Bang Schtroumpf, de 1983 à 1990, au travers le regard de Didier BRENNEMANN, l’un des deux concepteurs initiaux du projet.

Nous avons eu le plaisir de le rencontrer et de discuter avec passion de notre parc lorrain.

 

Partie 3/5

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Le choix des attractions (suite)

Pour Comet Space, l’idée fut d’acheter un grand-huit métallique à un seul train. En fin de compte, dans le bureau de Vekoma (le constructeur hollandais), M. BRENNEMANN tomba sur la maquette d’un modèle plus poussé. Il s’agissait d’un coaster à deux trains avec un looping et deux tire-bouchons (corkscrews), prévu pour un autre client de la firme. Ce dernier s’étant finalement désisté, le projet était resté à l’état de maquette, mais tout le travail de conception était déjà réalisé.

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Ainsi, pour le prix d’un coaster doté d’un seul train, le parc acquit un coaster à deux trains (donc doubla la capacité horaire) avec des éléments inédits pour l’époque.

Notre interlocuteur nous confie que, pour mettre fin à cette interrogation de longue date des fans du parc, Comet Space tournait bien avec deux trains, en tout cas en 1989.

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Pour l’Anaconda, les trains furent commandés chez Morgan (société américaine spécialisée dans les grand-huits). Il faut savoir qu’un wagon coûtait 1 million de Francs pièce et il y en 8 par train !

Pour la conception de la structure, il fallut développer une technologie nouvelle : afin d’éviter que le bois ne soit compressé par la force exercée par les boulons, une plaque métallique fut glissée entre les morceaux de bois.

Pour l’anecdote, lorsque les trains roulaient, les vibrations avaient pour effet de faire chuter une cinquantaine de boulons par jour !

A l’époque, la maintenance de l’attraction était très risquée, il n’y avait pas de ligne de vie pour faire le tour à pied.

Contrairement aux Américains, spécialistes des “wooden coaster”, les Français de SPIE utilisèrent un hangar du parc pour monter l’Anaconda blocs par blocs, déjà préassemblés. Les Américains quant-à-eux, montent les “échelles” (structures) qu’ils relient par la suite.

Pour tester l’attraction, l’équipe de direction, qui sortait du travail vers 21h/22h, revenait après manger vers 23h/23h30 pour enchaîner des tours d’Anaconda jusque 2h du matin, à la place des sacs de sable.

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Pour Sismic Panic le constructeur fut Huismann. Un jour, cette entreprise de grues embarquées sur barges vint démarcher la direction du parc, affirmant qu’ils fabriquaient des manèges. Ils n’avaient pas l’air de professionnels des manèges selon M. BRENNEMANN. Ils présentèrent alors leur dernier projet : une grue embarquée sur 2 barges à Hong-Kong qui soulevait plusieurs millions de tonnes.

C’est comme ça que l’idée de créer un simulateur de tremblements de terre naquit dans l’esprit de Grady Larkins et de Didier BRENNEMANN. Il s’agissait de retourner la grue, pour qu’elle ne “lève” plus mais qu’elle “pousse” une plateforme.

Un premier projet fut présenté par Huisman : 6 vérins pour pouvoir faire bouger la plateforme dans 3 directions. Il y eut toutefois un problème de langage informatique qui s’avèra être trop complexe. Grady Larkins et Didier BRENNEMANN proposèrent alors un langage simple pour les mouvements (“dos d’âne”, “vibrations”…). Il fallait être vigilant, les vérins étant capables de produire 9G d’accélération, ce qui est bien au-delà de ce que le corps humain peut supporter en négatif.

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Lors du test à Rotterdam, dans un hangar ouvert au bord du canal, la plateforme (déjà montée sur ses 4 pattes et fixée dans le sol) s’emballa. Les boulons qui la retenaient au sol sont arrachés par la puissance de la machine, et cette dernière commença à se déplacer vers le canal avec une équipe de “testeurs” dont M. BRENNEMANN à bord. Heureusement, un employé activa l’arrêt d’urgence immédiatement.

Une fois l’attraction installée au parc et correctement réglée, il restait un souci : les buses d’arrosage des visiteurs se bouchaient régulièrement à cause du calcaire...

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Afin de prendre toutes les précautions, M. BRENNEMANN exigea que, pour pallier aux grosses pannes inhérentes aux premières heures d’exploitation d’une attraction, l’ensemble des manèges du parc aient au minimum 100 heures d’exploitation avant l’ouverture. Selon lui, les pannes les plus graves arrivent dans les 70 premières heures de fonctionnement.

L’Embarcadère a, lui aussi, rencontré quelques petits soucis au moment de sa mise en service. En effet, les ingénieurs de Mack Rides avaient mal calculé leur coup. Le câble tournait naturelement en passant sur les roues de guidage mais le système d’attache ne bougeait pas. Le bateau était alors tiré vers le fond au fur et à mesure par l’attache. La force de flottaison du bateau étant supérieure, elle faisait sortir le câble des roues de guidage.

Mack corrigea cela en créant un axe de liberté supplémentaire entre les fixations de tous les bateaux et le cable de traction. 

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Concernant le lac principal, il fut réalisé en macadam étanche, une nouvelle technologie à l’époque. Toutefois ce n’était pas vraiment au point puisque le niveau d’eau descendait énormément chaque nuit. Ce fut à l’époque un réel casse-tête pour l’équipe technique.

Pour le Marais la technique fut différente puisqu’il s’agissait d’un liner posé sur du Silex. Comme le fond n’est pas lisse, ce fut très compliqué pour l’entretien : impossible de rentrer des machines sans tout déchirer. Ces difficultés sont malheureusement toujours d’actualité.

Enfin, concernant les toilettes, ils furent conçus afin d’éviter tout vandalisme et pour que le nettoyage soit rapide. Le local technique fut placé dans la paroi qui sépare les toilettes hommes et femmes, les miroirs furent incrustés dans le carrelage et les toilettes suspendus.

 

Suite de l’histoire de la conception du parc...

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