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Tout au long d’une série de 5 articles, nous vous racontons l’histoire de la conception à l’ouverture de Big Bang Schtroumpf, de 1983 à 1990, au travers le regard de Didier BRENNEMANN, l’un des deux concepteurs initiaux du projet.

Nous avons eu le plaisir de le rencontrer et de discuter avec passion de notre parc lorrain.

 

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Le choix de l’emplacement

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Le premier projet de l’époque, qui prenait place en partie dans l’ancienne usine coûtait plus d’un milliard de francs, alors que l’investissement supportable était de 550/600 millions de francs. Le rapport ayant par ailleurs conclu à la fragilité de la structure, ce projet ne fut malheureusement pas envisageable.

Didier BRENNEMANN maintient encore aujourd’hui que ce projet aurait bien mieux, fonctionné car il y avait une grande partie Indoor, ce qui permettait au parc de fonctionner à l’année et pas uniquement à la saison.

Le choix fut alors de “tâter” les terrains pour voir où il était possible d’installer le parc. Une partie du terrain s’avéra impraticable car il s’agissait d’anciens bacs de décantation, remplis de vieux matériel ; une autre polluée car c’était le lieu de traitement du coke et du pétrole.

C’est pourquoi le parc est situé sur l’emplacement actuel.

L’emplacement définitivement choisi posait toutefois un souci : le parc se retrouvait sur 3 communes : Maizières-lès-Metz, Hagondange et Marange-Silvange.

En juin 1985, une société fut créée (la SA SOREPARK), l’Association ADILOR rentra alors au capital pour 9 millions de francs et 5 nouveaux actionnaires rejoignirent l’aventure : Bouygues, Sodexho, et 3 organismes bancaires (CIC, SUEZ et PARIBAS).

Pour l’anecdote, Pierre JULLIEN avait déconseillé que SUEZ et PARIBAS soient tous les deux actionnaires car les deux parties avaient déjà eu de nombreux désaccords par le passé. Mais au final tout s’est très bien passé.

Bouygues étant entré comme actionnaire, il récupéra tout ce qui relèvait des études et de la maîtrise d’œuvre. Grady LARKINS, diplômé de YALE fut alors préféré à Chris MILES, jusqu’alors l’architecte américain en chef du projet au sein du cabinet H.H.C.P.

Début 1986 le parc fut alors redessiné pour correspondre au choix définitif de l’emplacement.

 

Changement de gouvernance

En mai 1986 à la suite de l’élection présidentielle et de la première cohabitation (François MITTERRAND/Jacques CHIRAC), Pierre JULLIEN perdit son poste de Secrétaire Général de la sidérurgie. Ce dernier s’intéressa alors au projet du parc, et le 1er juin 1986, lors du Conseil d’Administration de SOREPARK il fut demandé à M. BRENNEMANN de quitter son poste de PDG pour lui céder la place. C’est donc Pierre JULLIEN qui reprit donc les rênes du “Nouveau Monde des Schtroumpfs” avec une vision complètement différente : créer un centre culturel européen.

S’en suit une période de flottement dans l’attente de l’exposition universelle de Vancouver de septembre 1986 où tout le monde devait se retrouver. Pierre JULLIEN demanda alors à MM. BRENNEMANN et KLEINBERG de prendre position : soit ils décident de suivre sa vision du projet, soit ils sortent de la société.

Durant cette période, les deux lorrains choisirent de partir aux Etats-Unis faire un stage dans un parc pour découvrir les différents métiers qui le composent. Ils travaillèrent ainsi pendant 6 semaines à SeaWorld, pas loin de Los Angeles et exercèrent tous les emplois : ménage, restauration, attractions, maintenance…

Par la même occasion, Intamin, constructeur suisse d’attractions avec qui M. BRENNEMANN était en lien, les avait incités à aller découvrir à Los Angeles “Dynamic Motion” : des films à 60 images/seconde qui « saturent » le cerveau d’informations donnant une impression de réalité proche de la 3D.

Ils furent bluffés par le rendu en expérimentant un film réalisé caméra embarquée sur un train de Colossus dans les premières “mooving seats” associées.

Didier BRENNEMANN téléphona alors directement à l’architecte pour lui dire qu’il fallait absolument mettre ce film dans le parc. Mais on lui demanda de ne pas s’occuper de ça, Pierre JULLIEN ayant déjà prévu de faire tourner un film “Call from Space” par Richard FLEISCHER.

Les deux lorrains rentrèrent des Etats-Unis avec 25kg de documentation (procédures, dépliants…) sur le fonctionnement des parcs.

Ainsi, fin septembre à Vancouver, lorsque toute la SA SOREPARK se retrouva, les seules personnes qui connaissaient le fonctionnement opérationnel d’un parc c’était eux. Ils décidèrent donc de poursuivre l’aventure avec Pierre JULLIEN.

 

Le choix des attractions

A ce moment, MM. BRENNEMANN et KLEINBERG furent nommés assistants du PDG, et travaillèrent sur le projet. M. BRENNEMANN fut chargé de toute la partie technique, y compris l’achat des manèges. Il souhaita tout de suite qu’un grand-huit en bois soit construit, car historiquement l’un des premiers “wooden coaster” avait été réalisé pour l’exposition universelle de Paris fin XIXéme. Il semblait donc judicieux qu’une attraction unique de ce type fasse son retour en exclusivité sur le vieux continent. A noter que de nos jours presque tous les parcs européens en ont un dans leur offre.

C’est finalement SPIE qui le construisit, ce qui peut paraître étonnant car ce n’est pas la spécialité de l’entreprise. En fait, pour deux des attractions du parc : Odisséa/Rafting (construit par Alstom) et l’Anaconda (construit par SPIE), il s’agissait de sponsoring d’entreprises “sollicitées” par Pierre JULLIEN et les associés SOREPARK.

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M. BRENNEMANN géra un budget d’environ 100 millions de Francs pour les attractions. Son objectif fut d’avoir le maximum de capacité horaire. Il réussit ainsi à augmenter cette capacité de 30% par rapport à ce qui était initialement prévu.

M. KLEINBERG quant à lui, géra les procédures, l’embauche et la gestion du personnel. Tous deux participèrent également au Comité Directeur en charge de l’ensemble du processus de réalisation et de fonctionnement du parc (sans toutefois être malheureusement toujours entendus).

Par ailleurs, M. BRENNEMANN affirme que la meilleure rencontre qu’il ait pu faire dans le cadre de l’achat des attractions est celle de la famille Mack.

Toutefois, à cette époque, peu de manèges de la firme allemande retinrent son attention (il faut dire que le catalogue de Mack était bien moins fourni qu’aujourd’hui). Les attractions finalement achetées seront l’Embarcadère (aujourd’hui Waly Boat) et le Monorail.

La société italienne Zamperla sera également démarchée. “M. Zamperla, un super personnage !” nous confie M. BRENNEMANN. A cette époque, les constructeurs italiens et plus particulièrement Zamperla avaient une longueur d’avance sur la concurrence en terme de design.

Concernant l’achat des Ptérofighters, il nous révèle avoir réalisé un exploit à l’époque avec les ingénieurs italiens : “On a réussi à intégrer des écrans de Minitel, on faisait la bagarre dessus, c’était génial.

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C’était selon lui un “manège merveilleux”. Pour l’anecdote, MM. BRENNEMANN et KLEIBERG passèrent plusieurs heures à choisir le cri du ptérodactyle parmi des centaines de cris d’animaux préhistoriques que personne n’avait évidemment jamais entendu, et pourtant le bruitage choisi fut immédiatement reconnaissable !

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Ainsi, pour un budget bien inférieur à celui alloué à Mack, le parc repartit avec un mini-flume, les Ptérofighters, le Petit Train, le Maestro et Les Tonneaux Volants !

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Le Mini-flume posa de gros soucis de maintenance : l’équipe technique passa des nuits entières à changer les rouleaux du lift.

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L’enterprise Réaktor fut lui acheté à la firme allemande “Huss Maschinenfabrik”. Selon Didier BRENNEMANN ce fut une excellente attraction à faire, et surtout lors d’un arrêt d’urgence car il redescendait très rapidement.

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Il essaya également un autre modèle d’attraction chez un constructeur néerlandais de Venlo, qui ne verra pas le jour au parc. Il s’agissait d’un Condor, visible ci-dessous :

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La mise en route des attractions et leur adaptation aux normes françaises nécessita beaucoup de travail. Les ingénieurs de chez Mack furent à l’époque choqués par le nombre de normes de sécurité en vigueur en France. En effet, elles étaient plus souples chez nos amis Allemands. Quand M. BRENNEMANN présentait un dossier complet, avec toutes les normes françaises (AFNOR, électricité…), en Allemagne tout était résumé dans un cahier car tout était prévu par le TÜV, il suffisait de décrire le manège (capacité horaire, prix, etc…).

Finalement, ce ne fut qu’un avant-goût au vu de la foule de procédures en vigueur dans les parcs Disney, lui avoua plus tard l’ingénieur de chez Mack.

 

Suite de l’histoire de la conception du parc...

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